Mes collègues Pascal Terrasse et Christian Paul ont rappelé ce qui, pour nous, relève de l'essentiel. Il y a en effet une certaine cohérence, de la part du Gouvernement, à vouloir supprimer une disposition introduite par amendement parlementaire et votée à l'unanimité contre son avis. Il cherche donc à défaire ce qu'il n'a jamais approuvé. Il reste que l'enjeu n'est pas de savoir quel type d'emploi l'État subventionne, mais quel rôle doivent jouer les pouvoirs publics dans la revitalisation des territoires ruraux, dont on parle beaucoup mais pour laquelle on agit peu. Nous ne pouvons pas nous en remettre à la seule logique du marché pour voir se créer des emplois dans des zones moins bien desservies par les routes ou les voies ferrées, pour ne rien dire des liaisons aériennes ; des territoires enclavés, éloignés des villes importantes. Dès lors, un engagement volontariste est nécessaire de la part des pouvoirs publics.
Or, depuis quelques semaines, le Gouvernement montre, par de multiples gestes, qu'il prend le chemin inverse : suppression annoncée des tribunaux d'instance,…