Ce texte constitue surtout une réelle avancée parce que, désormais, une définition de l'inceste figurera dans le code pénal. Même si une telle disposition paraît tout à fait symbolique à notre collègue Vaxès, chacun connaît la puissance évocatrice des symboles et chacun sait très bien à quel point il est important pour les victimes, si vous en avez rencontré, que l'inceste soit défini en tant que tel dans le code pénal.
Il est vrai que la loi ne permet pas de résoudre les problèmes de société. Il ne faut toutefois jamais perdre de vue que certains textes permettent de franchir des étapes, ce qui est le cas de la présente proposition. Je regrette par conséquent que l'opposition, encore une fois, ne soit pas au rendez-vous des réformes, en particulier sur un sujet de nature consensuelle. Pour vous, chers collègues de l'opposition, ce n'est jamais le bon moment ; et, à force d'attendre, rien ne bouge. Tergiverser n'aidera pas les victimes et ne favorisera pas la prévention de l'inceste.
Il est temps d'agir. Cette proposition est le fruit d'un consensus entre tous les acteurs concernés par la prévention et la lutte contre l'inceste. Elle répond à leurs attentes et, surtout, à celles des victimes qui attendent de la représentation nationale des actes.
Par conséquent, le groupe UMP votera cette loi et ne suivra pas l'opposition dans la voie de l'immobilisme dont elle ne sort décidément pas. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)