Normalement, dans toute l'Europe, des actions sont menées pour soutenir la lutte contre toutes les formes de discrimination, qu'elles soient liées à l'origine, aux croyances, au genre, à l'âge, au handicap ou encore à l'orientation sexuelle.
En l'évoquant, je souhaite en appeler – j'espère encore ! – sinon au coeur, du moins à la raison des parlementaires. Je veux bien comprendre, même si je ne la partage pas, la logique purement idéologique des articles 1er et 4 : vous souhaitez écarter certains ressortissants étrangers pour protéger l'identité nationale. Convenez que l'article 2 – cela a été dit par un certain nombre de nos collègues – ne vise que les plus démunis, les plus pauvres. Cela montre le caractère de ce texte. Et si vous voulez prouver le contraire, supprimez cet article.
Je ne vois pas pourquoi – ce qui serait contraire à tous les traités européens – on exigerait davantage d'un ressortissant étranger. Monsieur Soisson, il ne s'agit pas de 1,2, ou de 1,3 voire de 1,5 SMIC ! Le seul chiffre qui vaille, c'est 1 ! En effet, un homme vaut un homme, une femme vaut une femme. À partir du moment où l'on considère que les Français peuvent vivre avec le SMIC sur notre territoire, puisqu'on ne l'augmente pas, on peut aussi considérer qu'une famille étrangère qui n'a jamais eu de problème avec les lois de la République peut vivre décemment, de la même façon qu'un Français, sur notre sol. Si vous me démontrez le contraire, je voterai cet article, mais vous n'y parviendrez pas.