Vous verrez qu'il s'agit bel et bien d'un rappel au règlement.
Ils nous exhortent à ne pas établir de distinction entre les droits fondamentaux des enfants légitimes et illégitimes. Considérations éthiques, me direz-vous ? Entendez plutôt Claude Huriet dénoncer un texte aux grandes implications : « On balaye aujourd'hui les considérations éthiques au nom de la lutte contre la fraude à l'immigration ? Demain, ce sera pour protéger l'ordre public. Jusqu'où ? »
Il s'agit de ne pas renoncer à nos valeurs, d'éviter toute discrimination, et de garantir à chacun, y compris aux immigrés, le respect le plus élémentaire des droits de l'homme : les immigrés ne sont pas des criminels, fussent-ils sans papiers. Ceux qui les soutiennent – associations, professeurs, citoyens, élus de la République – ne sont aucunement coupables d'un délit de solidarité. Tel est le message fort contenu dans le second appel dont je me fais l'écho, celui que huit maires de gauche du département des Hauts-de-Seine vous ont adressé, monsieur le ministre. Ils sont indignés par les mises en garde et les menaces à peine voilées de poursuites judiciaires dont ils ont été l'objet de la part du préfet. Sachez qu'ils sont déterminés, tout autant que nous, à résister aux méthodes inhumaines employées et au projet de société xénophobe qui est en train de se dessiner.