Je reprends à mon compte les explications de Pascal Terrasse. Il n'est pas acceptable à nos yeux de relever le taux de CSG pour les salariés se voyant proposer une préretraite.
En revanche, il est souhaitable que des incitations plus fortes que celles qui existent aujourd'hui permettent aux salariés de plus de 55 ans de se maintenir dans l'emploi. En effet, si l'on constate que le taux d'emploi des seniors est en France très inférieur à ce que l'on observe dans les autres pays européens, en particulier ceux du Nord de l'Europe, la question qui se pose est de savoir si les salariés sont eux-mêmes demandeurs de ces dispositifs. À cet égard, nous exprimons les plus grandes réserves, étant donné la grande incertitude qui plane sur ce point.
Il est évident que ce sont les employeurs qui déterminent la manière dont ils gèrent leur personnel. Ce sont les employeurs qui décident de recourir à ces dispositifs afin de renouveler leurs effectifs. Ce sont les employeurs qui, le plus souvent, proposent aux plus âgés de partir s'ils ne souhaitent pas se voir licencier.
Des salariés qui, d'eux-mêmes, choisissent de partir plutôt que de rester en activité, il n'y en a, à notre avis, pratiquement pas, et sans doute aucun. Il nous semble donc profondément injuste de pénaliser les préretraités alors même que leur départ est un choix de leur employeur. C'est la raison des amendements que nous avons déposés.