Vous m'avez permis de m'exprimer sur ce qui précède, monsieur le président, et je souhaite à présent le faire sur cet article, car il est emblématique de la méthode du Gouvernement.
Mercredi dernier, en Guadeloupe, s'est tenue, à la demande du Gouvernement, une réunion organisée par le préfet, laquelle avait pour objet de présenter aux responsables économiques et aux banques la déclinaison locale des mesures décidées par le Président de la République et le Premier ministre pour faire face à la crise internationale. Même s'il convient de se féliciter, par principe, que ces mesures soient applicables à l'outre-mer comme à l'Hexagone, nous ne pouvons pas nous empêcher de trouver à cet exercice un caractère quelque peu surréaliste.
En effet, alors que les effets de la crise financière internationale ne se font pas encore véritablement ressentir dans les DOM, tous les banquiers et tous les représentants du monde économique ultramarin observent, depuis bientôt dix mois, une chute des demandes de financement des entreprises, laquelle traduit une chute des investissements que tous imputent aux incertitudes du contexte économique local créées par les menaces que font peser sur l'économie des DOM le projet de loi Jégo et le présent PLF.
Il y a donc là quelque chose de pathétique dans le comportement du Gouvernement, qui s'agite pour essayer de trouver une déclinaison ultramarine à un plan national de lutte contre la crise dont les DOM…