Non seulement le montant pour 2009 de la LBU est en baisse, mais le décalage entre les paramètres de financement et les coûts réels de production ne cesse d'augmenter. Il devient urgent, si l'on veut cesser d'avoir à déplorer la diminution du nombre de constructions, de renouer avec la réalité des coûts. La programmation que vous envisagez jusqu'en 2011 est insuffisante. Il suffit, pour s'en convaincre, de la comparer au cumul des contrats d'objectifs fonciers que vous avez signés avec les vingt-quatre communes de la Réunion.
La défiscalisation déstabilisée, le logement social toujours en panne, des coupes budgétaires successives dans la fonction publique : à vrai dire, aucun secteur n'est épargné et tout est réuni pour une nouvelle aggravation de la situation de l'emploi dans les prochains mois.
Rarement un budget a été étudié dans un tel contexte. La raison en réside sans doute dans votre conception même du développement de l'outre-mer. Parler, en effet, de développement endogène, terme que votre ministre de tutelle elle-même, si l'on en croit ses propos en commission, n'est pas prête à utiliser, c'est plus que douteux, c'est renvoyer à une époque que l'on croyait dépassée. Les inventeurs de ce développement endogène ont-ils vraiment fait les comptes ? N'ont-ils pas oublié le domaine maritime que la France possède grâce à l'outre-mer ? Ignorent-ils ce que l'avenir attend des océans ? Et la station spatiale, l'auraient-ils perdue de vue ? Et la biodiversité ultramarine, qu'en ont-ils fait ?
Des additionneurs et des soustracteurs de court terme, c'est un peu court, en effet, pour faire une politique ! (Vifs applaudissements sur les bancs des groupes GDR et SRC.)