…mais, à nos yeux, il est indispensable de ne pas squizzer les négociations. C'est une question d'honnêteté et de respect autant que d'efficacité car les réformes seront acceptées si elles sont justes et elles seront justes si elles sont porteuses de progrès durables. C'est ce qu'on appelle les négociations gagnant-gagnant. Nous en sommes pour l'instant très loin ! (Exclamations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
Loin de fantasmer sur les retraites financées dans le cadre d'assurances privées, nous voulons conforter le régime de retraites par répartition car nous pensons que c'est le meilleur système pour les salariés. Nous voulons le défendre, non pas comme une sorte de relique d'un passé dont il faudrait rapidement tourner la page mais comme un système d'avenir car il est le seul à garantir la solidarité entre les générations. Si nous nous situons dans une telle optique, il nous appartient alors de débattre des moyens les plus justes et les plus efficaces de garantir son financement. Pour votre part, même si vous ne le dites pas ouvertement – vous avez même essayé de nous faire croire le contraire –, vous avez choisi : ce sera l'allongement de la durée de cotisation, l'âge du droit à la retraite repoussé à soixante-cinq ans et la baisse des pensions versées.