Vous nous rebattez les oreilles de ces arguments rhétoriques, mais nous ne sommes pas dupes du procédé. Il ne s'agit au fond que d'imposer l'idée que vos réformes sont les seules possibles car les seules proposées !
Concernant notre système de retraite, je rappellerai simplement, à ce stade, que tout le monde s'accorde sur les difficultés financières que connaît la sécurité sociale depuis vingt ans et sur la nécessité de mener des réformes de grande ampleur.
Nul ne peut se satisfaire d'un déficit de la sécurité sociale estimé à 12 milliards d'euros pour 2008, et qui s'élève à 42 milliards de déficit cumulé en cinq ans – cinq ans de gouvernement de droite. Chacun est également parfaitement conscient, sur ces bancs mais aussi parmi les partenaires sociaux, des déséquilibres financiers des comptes qui affectent la branche vieillesse – 4,5 milliards d'euros de déficit en 2007 – et de la situation financière des régimes spéciaux.
Rappelons qu'en 2002 tous les comptes de la sécurité sociale étaient excédentaires et que les comptes sociaux sont aujourd'hui dramatiquement dans le rouge, du fait de la politique que vous menez depuis cinq ans.