L'Assemblée nationale débattra dans deux jours du budget de l'enseignement agricole au sein de la mission « Enseignement scolaire ». Certes, pour maîtriser un tel budget, il faut éviter les redondances, s'adapter, mieux coordonner la carte scolaire – d'autant que parfois des sections d'enseignement sont trop peu nombreuses, même si je ne dis pas que ce soit le cas pour les sections forestières. Mais je vais m'attacher à ce que se poursuive la formation des jeunes dans les métiers de la forêt. J'ai moi-même affiché une ambition forte pour ces métiers d'avenir et j'en ferai une priorité lors des prochaines assises de la forêt. Je considère comme vous, monsieur Brottes, que la valorisation intelligente et durable de la forêt a un véritable avenir. Vous disiez, après m'avoir écouté, qu'il n'était pas trop tôt pour en reconnaître l'importance ; c'est en tout cas l'un des acquis du Grenelle de l'environnement.
La recherche se poursuit sur les biocarburants de la deuxième génération ; leur promotion s'opère grâce au programme national de recherche sur les bioénergies de l'Agence nationale de la recherche, l'ANR, auquel coopère le ministère de l'agriculture et de la pêche ainsi que l'institut technologique de l'Office national des forêts. Une première phase de démonstration consiste à maîtriser la gazéification de la biomasse à l'horizon de 2010, que je trouve trop tardif. À partir de 2015, une deuxième phase verrait le développement industriel de la filière, tandis qu'une troisième phase, à compter de 2030 et au-delà, devrait permettre de développer ces investissements à grande échelle.
Parallèlement, il nous faut travailler avec la filière à la mobilisation de la ressource forestière. C'est l'un des enjeux des assises de la forêt qui se tiendront à l'occasion de la réunion du Conseil supérieur de la forêt, des produits forestiers et de la transformation du bois le 21 novembre prochain. Voilà le calendrier tel qu'il était prévu au moment où s'est ouvert le Grenelle.