Monsieur le ministre, notre filière viticole a besoin d'une politique de soutien volontariste, digne du plan de modernisation que vous avez lancé il y a quelque temps. On ne peut que se féliciter d'une telle politique, car cette initiative est nécessaire. En effet, si certains vignobles et certains vignerons français connaissent une grande réussite, il existe aussi des viticultures et des viticulteurs dont la situation est préoccupante. Je pense particulièrement à ceux qui, en Languedoc-Roussillon, ont réussi leur révolution qualitative, mais se heurtent aujourd'hui à la mévente du vin, du fait de la baisse de la consommation en France et de la difficulté de gagner des parts de marché à l'exportation. En effet, en recourant à des procédés industriels d'élaboration du vin et en mettant en oeuvre des politiques de marketing parfois agressives, les pays du Nouveau Monde arrivent à bien se positionner sur les marchés internationaux, alors que la filière française, qui produit pourtant le meilleur vin du monde, y rencontre des difficultés. Votre plan est donc nécessaire.
Mes questions concernent les moyens que vous dégagerez afin de le mettre en oeuvre, en particulier pour conquérir des marchés, restructurer la filière et améliorer la situation sociale de certains vignerons.