Mais il ne faut pas qu'il y ait de mauvais débat sur le bilan écologique ou énergétique, donc j'approuve que l'on ait chargé l'ADEME de mener rapidement cette étude.
Enfin, d'ici à cinq ans, il faudra disposer d'une expérimentation et d'un bilan énergétique et économique des biocarburants et des agrocarburants de la seconde génération, et éviter toute rupture entre la première et la seconde génération. Certaines unités de bio-raffinage de seconde génération pourront s'appuyer sur les unités de première génération.
Je voudrais ajouter deux remarques. D'abord, puisque nous avons parlé de la crise des pêcheurs, je veux dire que nous allons, certes, trouver un mécanisme pour compenser l'augmentation du coût du gazole, mais que la modernisation de la flottille permettra sans doute de résoudre le problème. En effet, si les moteurs des bateaux peuvent utiliser facilement des agro- et biocarburants cela réduira la dépendance au pétrole de la flottille de pêche.
Ensuite, j'étais la semaine aux Etats-Unis, où j'ai rencontré beaucoup de parlementaires, Mme Condoleezza Rice et la représentante des États-Unis pour le commerce extérieur, Mme Schwab. La filière américaine des biodiesters est encouragée de façon anormale par des détaxes généralisées – cela coûte près de 175 millions de dollars au budget américain –, au point que 70 % de la production est exportée vers l'Europe. Les contribuables américains y perdent et cela déstabilise nos propres productions. Or un engagement assez clair a été pris au Sénat et à la Chambre des représentants pour démanteler ce système de détaxes et revenir à une concurrence plus loyale.