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Intervention de Michel Barnier

Réunion du 13 novembre 2007 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2008 — Agriculture pêche forêt et affaires rurales

Michel Barnier, ministre de l'agriculture et de la pêche :

Vous avez été plusieurs, notamment M. Sauvadet et Mme Gruny, à évoquer cette question. Je veux dire à quel point je soutiendrai l'orientation fixée par le chef de l'État d'intensifier la recherche sur les bio- et agrocarburants de la deuxième génération puisque nous savons qu'ils vont permettre d'augmenter les rendements par cinq. Je veux également rappeler l'objectif fixé par le chef de l'État d'introduire, en 2020, 20 % d'énergie renouvelable dans notre bouquet énergétique.

Nous avons tous beaucoup parlé il y a quelques années, au niveau européen, de la stratégie de Lisbonne, qui visait à la compétitivité de l'Union européenne. Faire de notre continent européen le plus compétitif reste un objectif majeur – et nous avons des soucis à nous faire quand on voit ce qui se passe aux États-Unis, en Inde ou en Chine.

Cela passe par la recherche, l'emploi, la formation, les nouvelles technologies. Mais quand nous regardons les efforts de modernisation des exploitations agricoles et de la pêche, quand nous regardons les efforts de recherche qui sont conduits depuis de nombreuses années dans ces filières, quand nous regardons la part prépondérante que tient le secteur agro-alimentaire dans l'emploi et ses performances à l'exportation, que votre rapporteur M. Forissier a soulignées, nous pouvons affirmer franchement notre conviction : pour atteindre l'objectif de compétitivité qu'elle s'est fixé, l'Union européenne a besoin impérativement de préserver une économie agricole forte, elle a besoin d'une forte et d'une grande politique européenne. Je rappelle que la PAC est la première politique économique européenne depuis 1957. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire et du groupe Nouveau Centre.)

J'ai la chance d'être à la tête de ce grand ministère au moment où l'agriculture et la pêche trouvent une nouvelle légitimité. On leur reconnaît de nouvelles missions, on trouve de nouvelles raisons à cet acte fondamental de produire : pour nourrir d'abord, pour faire face aux défis énergétiques ensuite.

Ce budget et ce ministère sont en mouvement, ils veulent servir, avec leur ministre, cette légitimité. Ils sont les outils au service de la nation pour préparer, mesdames et messieurs les députés, la grande politique de l'alimentation, des territoires ruraux, de l'agriculture et de la pêche dont l'Union européenne et notre pays ont besoin. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire et du groupe Nouveau Centre.)

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