Le développement des biocarburants tel qu'il est prévu en France et en Europe garantit la compatibilité des deux débouchés : alimentaire et énergétique. Les biocarburants n'ont de toute façon pas vocation à remplacer le pétrole, ce n'est qu'un complément, il ne peut pas satisfaire plus de 15 à 20 % de nos besoins énergétiques.
Les biocarburants ne doivent pas nous faire peur. Nous devons prendre conscience que c'est une formidable chance de résister aux pressions qui s'exercent de plus en plus sur le pétrole, parce que c'est une énergie renouvelable et directement disponible et parce qu'ils nous garantissent une meilleure indépendance énergétique.
Il est nécessaire de poursuivre le soutien gouvernemental à cette filière pour améliorer encore son utilisation. Ce soutien revient, au niveau national, à maintenir pour les usines, jusqu'à la fin de leurs investissements, des mesures fiscales particulièrement incitatives, à réduire partiellement la taxe intérieure sur les produits pétroliers, à favoriser l'ouverture de pompes distribuant du bioéthanol et à rester vigilant, à l'écoute des constructeurs automobiles. Cela revient, au niveau européen, à être vigilant sur les normes de volatilité de l'essence.
Je souhaite donc, monsieur le ministre, connaître les intentions du Gouvernement pour soutenir ce secteur d'avenir, en collaboration avec la commission européenne. Je voterai votre budget et vous remercie pour votre écoute. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)