Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Jean Gaubert

Réunion du 13 novembre 2007 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2008 — Agriculture pêche forêt et affaires rurales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Gaubert :

Ce système crée également un écart très important entre les régions et il ne tient pas compte de la situation réelle des agriculteurs : « Tu n'en avais pas en PACA, tu n'en auras toujours pas. Tu en avais beaucoup en Picardie, tu en auras encore beaucoup. »

Par ailleurs, dans la mesure où nous n'avons pas fait la même application des DPU que d'autres pays, la concurrence est faussée, et pas uniquement pour des raisons qui tiennent aux salaires. Dans certains pays, par exemple, les maraîchers perçoivent des DPU, alors que dans d'autres pays, chez nous notamment, ils n'en perçoivent pas.

Allez-vous saisir l'opportunité de la révision de la PAC à mi-parcours pour la remoduler, notamment en direction du deuxième pilier, afin de financer un certain nombre de mesures nécessaires ?

Qu'en sera-t-il après 2012 ? Mme Fischer Boel a tracé un certain nombre de perspectives et il serait souhaitable qu'en tant que ministre de l'agriculture de la France, vous nous indiquiez la manière dont vous voyez les choses, notamment quel degré de libéralisation vous êtes prêt à accepter. Car Mme Fischer-Boel a été très claire : elle nous a indiqué qu'elle ne voulait plus des quotas laitiers, mais qu'elle pouvait éventuellement les prolonger deux ans de plus. Or les gens attendent une vraie perspective à plus long terme. Quelle sera la position du gouvernement français ?

De même, quelle sera votre position sur les conséquences – que l'Union européenne ne veut pas voir – de l'augmentation du prix des céréales et du lait sur d'autres productions françaises : le porc, la volaille, le veau de boucherie ?

Je vous encourage enfin, puisque les autres ne le font pas, à être très rigoureux et à ne pas baisser la garde à l'OMC.

J'en viens maintenant à l'examen rapide de votre budget. Tout d'abord, il me semble que, lors de son bref passage à la tête du ministère de l'agriculture, Mme Lagarde avait demandé un audit afin de connaître la situation exacte du ministère. Il serait intéressant que vous en communiquiez les résultats au Parlement, afin que l'on sache ce qui n'a pas été financé et ce qu'il en est des décrets d'avance ou d'autres artifices de ce type qui ont été employés par les uns et les autres.

Le budget diminue de 2,37 % en euros constants, c'est-à-dire de 4 % en euros courants. Qu'aurait dit l'UMP s'il avait été présenté par un ministre de gauche ? Entre 1997 et 2002, mes chers collègues, lorsque le budget augmentait de 3 ou 4 %, vous trouviez que ce n'était pas assez. Cette fois-ci, vous avez au moins le mérite de reconnaître que ce n'est pas brillant.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion