À ce titre, j'envisage de mener, en tant que rapporteur spécial, une étude afin d'identifier les crédits publics concourant à la communication autour de l'agriculture et de réfléchir, avec vos services si vous en êtes d'accord, à une meilleure mutualisation. Deuxièmement, la promotion des signes de qualité : la réforme engagée par l'Institut national de l'origine et de la qualité mérite d'être saluée. L'INAO a en effet fusionné avec la Commission nationale des labels et des certifications, la CNLC. L'INAO réformera en 2008 les procédures d'agrément et de contrôle et est doté d'un budget de 15 millions d'euros que j'espère suffisant. Je crois savoir, monsieur le ministre, que vous aviez demandé un effort supplémentaire, qui n'a malheureusement pas pu être satisfait en raison des contraintes budgétaires. Il faut toutefois saluer ce travail. Troisièmement, le soutien aux industries agroalimentaires : rappelons-le, mes chers collègues, il s'agit de la première industrie nationale en termes de chiffre d'affaires et du deuxième employeur industriel français avec plus de 420 000 salariés. Là aussi, une vraie politique des filières, « de la fourche à la fourchette » s'impose. J'ai lancé en mai 2005, lorsque j'étais secrétaire d'État, le partenariat national pour le développement des industries agroalimentaires – PNDIAA – en concertation avec tous les acteurs de l'agroalimentaire. L'objectif, en termes d'emplois, était un accroissement net de 80 000 salariés en dix ans, pour atteindre environ 500 000 emplois. Cet objectif possible et raisonnable passe par une reconquête de parts de marché, la France n'étant plus que le troisième exportateur mondial de produits agricoles et agroalimentaires, derrière les États-Unis et les Pays-Bas, ce qui est tout de même honorable, même si elle reste le premier exportateur mondial de produits agroalimentaires transformés.