Il porte d'abord sur la question du pouvoir d'achat, qui était au coeur de la campagne présidentielle, et à laquelle aucune réponse n'est apportée aujourd'hui, que ce soit aux salariés du secteur privé, qui ne peuvent toujours pas décider du volume de leurs heures supplémentaires, aux fonctionnaires dont on supprime les postes, mais dont on n'augmente pas les traitements, ou aux retraités, qui sont les principales victimes des franchises médicales. La question du pouvoir d'achat est encore avivée par la hausse du prix des carburants, et on convoque le président de Total sans rien lui demander que de lisser les hausses de prix !
Le malaise concerne un certain nombre de catégories sociales, qui sont confrontées à des « réformes » – nous dit-on –, engagées sans aucune concertation, sans aucun dialogue. (Exclamations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) Il ne s'agit pas simplement des agents relevant des régimes spéciaux, mais aussi des avocats (Mêmes mouvements), qui ne sont généralement pas les plus prompts à descendre dans la rue, des magistrats, des professionnels de santé et des étudiants. Alors que règne aujourd'hui un tel malaise,…