Monsieur le député, vous avez parfaitement analysé, car vous connaissez remarquablement ce dossier (Exclamations sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche), les ravages causés par la maladie d'Alzheimer.
Dans le rapport qu'il a remis le 8 novembre dernier au Président de la République, le professeur Joël Ménard recommande une approche globale et transversale de cette maladie, suivant les orientations que vous avez décrites. Tout d'abord, il relève l'importance de la recherche fondamentale et se prononce en faveur de partenariats entre recherche publique et recherche privée. Il souligne ensuite le rôle central du médecin traitant dans la prise en charge du malade et souhaite la généralisation de centres « mémoire » sur l'ensemble du territoire, ainsi que l'ouverture d'un centre national de prise en charge des malades jeunes – car, on l'ignore trop souvent, la maladie d'Alzheimer frappe aussi des personnes jeunes.
Il faut aider les malades par le biais d'un portail unique d'information, assurant la liaison entre les secteurs médical, médico-social et social, mais aussi les aidants, en développant les alternatives à la prise en charge comme les centres d'hébergement temporaire et les nouveaux métiers que cette maladie va générer.
Nous allons maintenant étudier en détail ce plan, qui couvrira la période 2008-2012, et travailler sur tous ces axes avec le Gouvernement, en particulier avec Valérie Pécresse pour ce qui concerne la recherche et avec Xavier Bertrand et Valérie Létard pour ce qui concerne les secteurs social et médico-social.
Les propositions du professeur Ménard ont soulevé un immense espoir, monsieur Debré. Nous n'avons pas le droit de décevoir, et nous ne décevrons pas ! (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)