Mme Batho utilise décidément tous les moyens pour me poser des questions, mais je suis tout à fait prête à lui répondre, même sur le taux d'élucidation qui n'a pas grand-chose à voir avec son amendement. Pour les taux d'élucidation, j'utilise les catégories qui ont été fixées avant moi. Que ne dirait-on pas si je venais changer les choses ? Si l'on veut insister sur d'autres éléments, cela m'est totalement égal parce que, de toute façon, il faut chercher à progresser dans tous les domaines. Pour ce qui est du taux de défèrement, vous avez les chiffres ou vous pouvez vous les procurer en faisant une simple règle de trois. Le taux d'élucidation présente un intérêt en termes de dissuasion pour des délinquants potentiels. Ils ne sont pas aussi aptes que vous à regarder les chiffres mais, le jour où on leur dira qu'ils sont sûrs d'être pris au moins une fois sur deux, cela les fera réfléchir.
Pour revenir à votre amendement, je suis très favorable à la prime, puisque je l'ai inscrite. Pour la police, l'approche est d'ailleurs assez généreuse. En 2008, 25 millions d'euros y ont été consacrés, qui ont permis de servir presque 30 % des effectifs. Le même montant sera reconduit en 2009 avec le même effet. J'aime autant vous dire que ceux qui en bénéficient y sont tout particulièrement sensibles, non seulement pour l'aspect financier de la chose, mais également pour la reconnaissance que cela traduit.
Quant à la fidélisation, c'est une politique dont je m'étais préoccupée dès mon arrivée, dès les premiers contacts que j'ai eus sur le terrain, notamment en Seine-Saint-Denis. Le protocole qui a été signé le 14 octobre dernier permet d'évoluer dans le bon sens. Ainsi, la prime de fidélisation, aujourd'hui limitée à 800 euros, atteindra 1 800 euros pour les policiers ayant dix de service ans en région parisienne en 2013. C'est très significatif et il y a toutes les autres mesures dont je vous ai parlé tout à l'heure.
(L'amendement n° 126 n'est pas adopté.)