L'an dernier, madame la ministre, vous avez annoncé un plan national de développement de la vidéosurveillance prévoyant le triplement du nombre de caméras destinées à surveiller des lieux publics sur l'ensemble du territoire.
Cette décision a enfin mis un terme au débat largement dépassé sur l'opportunité d'utiliser ces technologies qui ont, en pratique, fait la preuve de leur intérêt. En outre, l'opinion publique réclame régulièrement une présence accrue des forces de l'ordre sur le terrain. Or, la lutte contre l'insécurité ne peut se réduire à une réponse quantitative en termes d'effectifs – même si rien ne saurait remplacer une présence humaine dans nos quartiers, nos villes et nos cités. En effet, chacun s'accorde à dire que la dotation des services de sécurité en moyens modernes et performants permettrait de redéployer les forces en fonction des besoins de terrain.
C'est dans cet esprit que la loi du 23 janvier 2006 a permis de lever la plupart des obstacles juridiques et, ainsi, d'étendre l'utilisation de la vidéosurveillance, devenue un élément clef de la sécurisation des lieux publics, tout en étant dotée des garanties nécessaires pour les citoyens.
Nous savons votre attachement, madame la ministre, à la généralisation d'un système de vidéoprotection de qualité. Pouvez-vous nous préciser combien de caméras ont été installées en un an sur le territoire national et avec quels financements – notamment provenant des collectivités locales ? Pouvez-vous également nous indiquer si le processus de normalisation technique préconisé pour améliorer l'efficacité des systèmes de vidéoprotection a déjà été engagé ? Je vous prie d'excuser le caractère technique de mes questions, mais elles me paraissent importantes.