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Intervention de Michèle Alliot-Marie

Réunion du 4 novembre 2008 à 21h30
Projet de loi de finances pour 2009 — Sécurité

Michèle Alliot-Marie, ministre de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales :

Monsieur Diefenbacher, vous avez souligné l'importance des redéploiements dans une logique de rationalisation. C'est vrai, mais je tiens à vous redire que l'essentiel a déjà été fait dans bon nombre de ces domaines. Maintenant, il nous reste à faire des ajustements à la marge. Je ne les ferai pas simplement cette année, mais en permanence et en fonction des évolutions. Un ministère moderne, c'est un ministère qui sait évoluer.

Dans le domaine opérationnel, la création de compagnies de sécurisation dans les départements s'inscrit dans la même logique d'adaptation. Finalement, qu'ai-je voulu faire ? Je ne suis pas sûre d'avoir été parfaitement bien comprise. J'ai voulu donner aux policiers et aux gendarmes la totalité des moyens qui leur permette de couvrir tout l'éventail des événements pouvant survenir.

C'est ainsi qu'en plus des commissariats et des gendarmeries, de ce qui existe avec les BAC, les CRS et les gendarmes mobiles, nous créons des UTEQ dans les quartiers pour répondre à une problématique très locale. Ces structures s'inscrivent dans les conventions de cohésion que nous avons signées et qui rappellent que la police n'agit pas seule mais en liaison avec les élus, l'éducation et les associations.

C'est ainsi que nous avons aussi créé les compagnies de sécurisation, car certaines situations nécessitent une intervention intermédiaire entre celle la police locale et celles des CRS. Dans ces situations, il existe une violence potentielle que l'on pourra d'autant mieux détecter que l'on connaît bien le terrain, d'où l'ancrage départemental de ces compagnies qui ne suscitent pas les crispations ou la dramatisation parfois liées à la présence de CRS. Ces compagnies de sécurisation sont le complément naturel des unités territoriales de quartier. Huit UTEQ ont été créées sur les 100 prévues à terme, il ne s'agit donc pas de quelque chose d'épisodique. Je tiens à dire à M. Lagarde qu'au cours de l'année à venir une UTEQ verra bien le jour à Sevran, ville où la compagnie de sécurisation agit en priorité.

Quant aux statistiques imparfaites dont vous faisiez état, elles devraient s'affiner à la fin de 2009 avec la mise en place du système ARDOISE qui nous permettra d'attribuer précisément à chaque territoire la délinquance commise et pas seulement la délinquance constatée. Je crois que cela répond à votre interrogation.

En tout état de cause, il n'est pas question que subsistent des zones de non droit, que ce soit à Sevran ou ailleurs. La police est de nouveau présente dans un certain nombre d'endroits où elle ne pénétrait plus, y compris à Paris. Elle y lutte notamment contre la toxicomanie, ce qui explique l'accueil parfois rude réservé à nos policiers.

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