Bref, je pense que les rapprochements doivent être conçus pour améliorer l'efficacité tout en diminuant les coûts. De ce point de vue, monsieur Diefenbacher, je veux vous rassurer : il ne s'agit pas du tout d'une mutualisation pour la mutualisation, mais bien d'une recherche ciblée d'efficacité et de bénéfice budgétaire qui ne remet pas en cause l'identité de chacune des deux forces.
Pour autant, et je rejoindrai sur ce point les préoccupations de M. Geoffroy, l'opérationnel n'est pas exclu. J'en veux pour preuve le regroupement de fichiers de police criminelle tels que le STIC et JUDEX dans l'application ARIANE, ou les convergences en matière de police technique et scientifique. Je ne doute pas que d'autres mutualisations démontrent leur logique par la suite.
L'efficacité dont font preuve les GIR – structure de mutualisation par excellence – nous conforte dans cette direction. C'est pourquoi je les ai développés sur l'ensemble du territoire national, y compris l'outre-mer, tout en les recentrant sur leur métier premier : la lutte contre l'économie souterraine et la drogue. À deux reprises, j'ai réuni tous les chefs de GIR pour leur transmettre des instructions très claires à ce sujet.