Je n'ai pas dit que je me contentais de ces résultats puisque je vais essayer d'aller encore plus loin, monsieur Gremetz.
La délinquance générale affiche une baisse, je l'ai dit, de 3, 8 % pour un objectif de moins 5 % de 2007 à 2009. Par conséquent, nous le remplirons aussi.
Mais quels que soient ces chiffres, il n'est pas question de s'en contenter : derrière les résultats, il y a toujours des victimes. C'est la raison pour laquelle je veux continuer de progresser dans la protection des Français, notamment dans les domaines où le nombre de victimes continue à augmenter. Or, je ne le cache pas, car j'ai toujours joué très clairement le jeu avec vous tous, nous avons deux problèmes majeurs.
Le premier, c'est les violences gratuites, c'est-à-dire essentiellement les violences intrafamiliales, dont bon nombre sont liées à l'alcoolisme et à la consommation de stupéfiants. C'est un fait qui me frappe beaucoup, mais sur lequel je ne peux agir seule. La sécurité, je l'ai toujours dit, c'est une chaîne qui doit associer tout le monde. Certes, la police et la justice ont un rôle incontournable, mais les maires, l'éducation nationale et les associations ont aussi un rôle essentiel, notamment pour ce qui touche aux violences intrafamiliales. Dans pareils cas, la police ne peut évidemment pas faire grand-chose ; ce sont surtout les actions de prévention qui permettent d'avancer.
Le second problème qui me préoccupe fortement, ce sont les escroqueries. Si les violences dites « crapuleuses » – vols à main armée et vols avec violence – diminuent, sensiblement – plus de 10 % en douze mois, soit presque 12 000 victimes de moins – les escroqueries sont expansion. Il y a les escroqueries classiques – au point où l'on en vient à se demander parfois comment les gens peuvent s'y laisser attraper –,…