L'impulsion, chacun le sait, vient de l'Élysée. Nicolas Sarkozy, déjà hyperactif comme ministre de l'intérieur, dicte encore une fois sa loi. Celle-ci est simple : à défaut de résultats, il faut traiter de l'insécurité dans les médias de façon à entretenir une véritable frénésie sécuritaire. De même vote-t-on en urgence des lois symboliques, censées rassurer l'opinion publique, pour répondre ponctuellement au moindre fait divers.
Au nom de la lutte contre l'insécurité, le Gouvernement fait la chasse aux étrangers sans papiers, multiplie les chefs d'infraction et les sanctions, remet en cause la justice des mineurs, banalise le recours au fichage, à la vidéosurveillance à la biométrie, et abandonne la police de proximité. Cette politique répressive contribue incontestablement à la surpopulation carcérale, avec les conséquences mortelles que l'on sait.