Monsieur Huet, j'ai eu l'occasion de le dire l'année dernière mais je le répète car j'y crois vraiment : face à des collectivités territoriales fortes, il nous faut des représentants de l'État qui soient forts, c'est-à-dire dont les pouvoirs ne soient pas dilués. Il faut qu'à chaque échelon corresponde un représentant de l'État qui soit un interlocuteur réel pour le chef de la collectivité territoriale. Les départements ont des pouvoirs qui sont forts. Le président du conseil général doit avoir en face de lui un préfet capable d'exercer l'autorité de l'État et de dire quelle est la parole de l'État. Il en va exactement de même pour la région.
C'est le sens de la réforme menée en parallèle : si je veux renforcer les pouvoirs des préfets, c'est aussi parce que, face à des collectivités territoriales fortes, nous avons besoin d'être représentés. Pour cela, il faut que le préfet apparaisse comme le représentant de l'autorité de l'État, comme le coordonnateur. Tout ce qui a été fait dans le cadre de la RGPP a pour but de renforcer son rôle spécifique de représentant unique de l'État, et la simplification de la structure dans les préfectures permettra de mieux faire ressortir encore ce rôle.