Sachez, vous qui criez sans cesse, que si l'on donne plus d'argent, il ira au gouvernement birman, et non aux réfugiés ! Nous avons pesé cela, mieux que vous ne le pensez. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire. –Exclamations sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.) Le Japon et les États-Unis donnent la même somme et la Thaïlande, qui est un pays voisin, 400 000 dollars.
Avez-vous une recette pour faire parvenir cette aide ? Pour le moment, l'Aide médicale internationale, Médecins du monde, Action contre la faim et la Croix-Rouge française sont sur place : c'est une chance pour les populations et c'est, pour nous, le seul contact sérieux qui nous permettra, peut-être, de parvenir jusqu'à elles.
Pour l'heure, nous insistons, notamment avec l'ONU, auprès du gouvernement birman pour qu'il ouvre ses portes. Mais celui-ci répond qu'il distribuera lui-même l'argent. Nous ne pouvons l'accepter, mais nous sommes aussi obligés de passer sous ses fourches caudines. Pour l'heure, il faut assurer l'accès aux soins des personnes déplacées.
Je rappelle en outre que le gouvernement birman a maintenu la date du référendum, qui doit se tenir le 10 mai, alors que Mme Aung San Suu Kyi et l'opposition en demandent à juste titre le report. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)