Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Jean-Christophe Lagarde

Réunion du 26 mai 2008 à 21h30
Modernisation des institutions de la ve république — Après l'article 8, amendement 512

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Christophe Lagarde :

Mes chers collègues de l'opposition, vos amendements, si nous les adoptions, aboutiraient à une situation que nous avons connue sous des gouvernements de gauche comme de droite. Le maire – également parlementaire –, une fois nommé ministre deviendrait conseiller municipal, mais il y a fort à parier qu'il conserverait le bureau du maire, son cabinet et son influence sur la municipalité !

L'amendement n° 513 qui vise les maires selon la taille de la commune – sont concernées celles de plus de 20 000 habitants – est plus hypocrite encore : comme s'il était beaucoup plus facile de diriger une commune de 3 500, 4 000 ou 5 000 habitants, bénéficiant de faibles moyens et de l'appui de peu de services, où le maire et les élus sont beaucoup plus sollicités sur le terrain, que d'être responsable de villes plus grandes où le maire dispose d'importantes administrations et d'un nombre d'adjoints supérieurs.

Le même amendement n° 513 vise, en plus des maires, les présidents de conseils généraux et les présidents de conseils généraux. Ainsi, selon cet amendement, le vice-président chargé des finances, ou celui chargé des collèges, a beaucoup moins de responsabilités et de travail qu'un maire d'une ville de plus de 20 000 habitants ! En clair, lorsque vous êtes vice-président du conseil général de Seine-Saint-Denis, département dont je suis l'élu, et que vous êtes en charge des collèges, c'est-à-dire de l'enseignement dispensé à des centaines de milliers d'enfants, et de leur cadre de vie, vous avez, selon cet amendement, beaucoup moins de travail que si vous êtes maire d'une ville de 21 000 ou 22 000 habitants ! Fixer cette limite me paraît tout à fait ridicule et je m'oppose non seulement à l'amendement n° 513 , mais aussi à ceux qui le suivent.

Je veux dire, in fine, à ceux qui rient sur les bancs de la gauche,…

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion