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Intervention de Valérie Pecresse

Réunion du 29 janvier 2008 à 21h30
Personnels enseignants de médecine générale — Discussion générale

Valérie Pecresse, ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche :

De plus, je tiens à souligner que sur les vingt emplois de chefs de clinique créés en 2007, seize seulement ont été occupés. Il ne suffit donc pas de créer des postes, encore faut-il s'assurer qu'ils puissent être pourvus.

J'ajoute qu'il faudra aussi tenir compte de l'intégration des enseignants contractuels dans le nouveau statut, un problème soulevé par de nombreux orateurs. Une montée en charge progressive du dispositif, permettant à la fois d'intégrer les enseignants les plus méritants et de sélectionner les meilleurs diplômés de la nouvelle génération, m'apparaît être le moyen de s'assurer la plus grande qualité de recrutement. Suivant la recommandation du rapporteur Jean-Pierre Door, je suis favorable à l'idée de laisser une période de transition suffisamment longue – quatre ans par exemple –, de façon à permettre à tous les enseignants contractuels qui le souhaitent de faire reconnaître leur ancienneté et d'être titularisés.

Je tiens enfin à rappeler, notamment pour répondre à Mme Orliac, le rôle pivot qu'ont en cette matière les doyens des UFR de médecine en liaison avec les présidents de leurs universités pour faire connaître au ministère leurs besoins en enseignants de médecine générale. Le ministère veillera ensuite très attentivement à ce que ces emplois soient justement répartis sur le territoire national.

Le rapport de Jean-Pierre Door fait également apparaître plusieurs interrogations sur le déroulement de la formation, interrogations relayées par un certain nombre de parlementaires. Je souhaite vous rassurer quant à l'inquiétude exprimée sur la validité des diplômes de la première promotion de médecine générale. Dès le mois de décembre, j'ai demandé au directeur général de l'enseignement supérieur d'adresser aux recteurs d'académie, chanceliers des universités, aux présidents d'université et aux doyens des UFR de médecine une circulaire précisant les conditions dans lesquelles la validation de ces diplômes serait assurée. Vous l'avez compris, mon objectif est de garantir la meilleure formation possible à nos étudiants. Ma collègue Mme Roselyne Bachelot s'y associe pleinement. C'est pourquoi le ministère de la santé a décidé de revaloriser l'indemnité des maîtres de stage de 12,6 % en 2008, pour un montant de près de 7 millions d'euros, et d'augmenter le nombre d'étudiants accédant à un stage en médecine générale. Dès cette année, en plus des stages offerts en troisième cycle, 25 % des étudiants de deuxième cycle pourront bénéficier d'un stage en médecine ambulatoire. Cette proportion s'élèvera à 50 % dès 2009. J'ai bien entendu le souhait du professeur Jardé que ces stages obligatoires se déroulent également en zone rurale.

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