M. Méhaignerie semble oublier qu'il n'est plus président de la commission des finances. (Exclamations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) Je remarque simplement, avec une certaine sympathie, qu'il a quelques souvenirs de ses anciennes compétences.
Madame la ministre, je m'étonne de votre réaction car vous nous répétez depuis hier que le Président de la République vous a demandé de faire des réformes en vous disant que les moyens viendraient plus tard. Aujourd'hui, vous donnez l'impression d'être d'accord avec nous sur la question des moyens et de la responsabilité de l'État, mais vous ne cessez de nous soumettre des propositions qui vont coûter cher – sans savoir qui va payer, puisque l'État n'a pris aucun engagement financier.
Vous dites vouloir mettre en place un service d'insertion professionnelle, doté de personnels compétents, ou encore instaurer un suivi de l'orientation : tout cela coûte cher ! Vous ouvrez ainsi des perspectives dans le domaine de l'organisation des universités sans savoir qui va payer. Nous, nous craignons que l'État ne se désengage et que cela ne coûte cher aux collectivités locales – même avec l'appui d'organismes privés comme les fondations –, donc aux ressources propres des universités, qui seront forcément amenées à abandonner une part de leur mission de service public.
Ces amendements répondent à une demande. Selon vous, l'université devait regrouper toutes les formations de l'enseignement supérieur. Alors, oui ou non, les formations paramédicales et de sage-femme sont-elles des formations du supérieur ? Si oui, il est légitime qu'elles entrent dans le système LMD.
Certains de nos collègues de l'UMP n'ayant peut-être pas bien compris l'enjeu de ces amendements, je demande une suspension de séance. (Exclamations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)