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Intervention de Jean-Yves Le Déaut

Réunion du 24 juillet 2007 à 21h30
Libertés et responsabilités des universités — Article 12

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Yves Le Déaut :

Nous avons effectivement un bon système d'enseignement de la médecine, mais je ne crois pas que vouloir l'intégrer aux universités comme une de leurs grandes composantes lui porterait atteinte.

Les grandes évolutions médicales ont été rendues possibles grâce à la pluridisciplinarité. Si, aujourd'hui, on est capable d'utiliser la télétransmission de données et si, grâce aux évolutions de l'imagerie médicale, notamment aux performances du pet-scan, on peut détecter des métastases suffisamment tôt pour les soigner, c'est précisément parce qu'on a su associer toutes ces disciplines que sont la chimie, la médecine nucléaire et l'imagerie. Mais si on coupe la médecine de l'université, c'en sera fait de la pluridisciplinarité alors que le développement de la recherche médicale et donc les progrès de la médecine clinique passent par le développement de la coopération entre les disciplines. De ce point de vue, le texte est équilibré. Ce serait une erreur de transformer la médecine en ghetto, même s'il faut savoir reconnaître sa spécificité, comme c'est déjà le cas puisqu'un PU-PH est doublement payé en tant que professeur d'université et praticien hospitalier. C'est d'ailleurs nécessaire car, sans un tel système universitaire, il n'y aurait guère eu de candidats pour occuper de nombreux postes de faculté de médecine, et la venue de scientifiques dans ces facultés aurait été sérieusement freinée. Lorsque j'ai commencé ma carrière, comme assistant de faculté et assistant des hôpitaux, j'étais mal considéré parce que je n'étais pas médecin ! Les choses ont donc évolué dans le bon sens. Aujourd'hui, trouvons un équilibre qui permette de resserrer les liens entre médecine clinique et recherche fondamentale ! Surtout, ne faisons pas des facultés de médecine des ghettos, mais conservons-les au sein de nos universités.

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