Je demande donc, puisque je ne suppose pas un seul instant que M. Goasguen puisse mentir, qu'on me rende, ainsi qu'à tous mes collègues de France, l'argent indûment retenu depuis tant d'années ! Plus sérieusement, monsieur Goasguen, comment pouvez-vous proférer de tels mensonges alors que chacun peut vérifier la réalité ? Nous allons ressortir nos fiches de paye !
Plus sérieusement aussi, l'article 3 manifeste de la part du Gouvernement une volonté de mettre en cause les vilains enseignants. J'ai même entendu prononcer hier les mots d'« enseignants réactionnaires » et, comme l'a rappelé M. de Rugy, certains propos recourent à un vocabulaire exorbitant. Il y aurait « prise d'otages » ? Il faut tout de même savoir mesurer ses paroles ! Que les familles puissent être embarrassées le jour où un enseignant n'a pas prévenu de son absence, j'en conviens, mais mesurez-vous le sens de cette expression ? Comme l'a souligné M. Juanico, le Président de la République, pour qui chacun sait pourtant que je n'ai guère d'affection, sait bien, lui, ce qu'est une prise d'otages. Je le répète, il faut savoir mesurer ses propos. Je suis extrêmement coléré !