Alors démontrez-nous le contraire en proposant une autre rédaction, En réalité, vous tentez, avec l'article 2, de régler le problème du remplacement des enseignants absents pour cause de maladie ou de formation, en dehors des cas de grève, sans être obligé de recruter, et donc en économisant sur les postes. Il s'agit d'une véritable régression, car vous remettez en cause la mission de service public d'éducation et d'enseignement. En substituant un service d'accueil – qui, pour parler clairement, n'est qu'une garderie (Protestations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire – à la continuité du service public, l'État ne sera plus obligé de remplacer un enseignant par un autre, et c'est en cela que réside le caractère extrêmement dangereux de cet article. C'est cette régression que nous dénonçons. Les Français sont leurrés (Nouvelles protestations sur les mêmes bancs) parce qu'on veut leur faire croire qu'on va régler leurs problèmes les jours de grève, lesquels ne représentent qu'une infime partie des jours où l'enseignement n'est pas assuré. En fait la loi, et cet article en particulier, permettra à l'État de ne plus assurer les remplacements. Les enfants pourront aller à l'école, mais seulement pour y être gardés. (Même mouvement.)
En présentant ce texte, vous avez dit, monsieur le ministre, qu'il s'agissait d'une nouvelle étape dans les relations entre l'école, la famille et les personnels enseignants. Pour nous, cette étape est à marquer d'une pierre noire ! (Exclamations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)