, président de la commission. Auparavant, je me tourne vers M. Mamère et M. Cochet, car je veux rétablir une vérité. Le canal Rhin-Rhône est né d'un amendement déposé en 1994 sur une loi d'aménagement du territoire dont j'étais le rapporteur. À l'époque, M. Pasqua, qui était ministre, avait prévu son financement, par les contributions de la CNR et les efforts d'EDF. Il n'y avait aucun doute sur ce point.
Il se trouve qu'en 1998, devenue ministre de l'aménagement du territoire, Mme Voynet, pour des raisons certainement très nobles mais qui concernaient essentiellement le département où elle était élue, qui revêtaient peut-être aussi un caractère personnel, s'est opposée au projet. Elle a par conséquent fait abroger l'article de loi qui créait le canal Rhin-Rhône, au cours d'une discussion extrêmement violente qui s'est tenue dans cet hémicycle. Pour toute une région qui formait des espoirs en matière de développement économique et de création d'emplois, ce fut – je le confirme – une véritable catastrophe.
Il n'est plus question de cette décision, puisque nous sommes entrés dans une tout autre logique. Je suis de ceux qui considèrent qu'on ne fait pas assez pour le fluvial et les canaux, en France. À l'AFITF, je me bats pour qu'on développe encore plus ce secteur. La liaison Seine-Nord, c'est bien, mais ce n'est pas suffisant.
Voilà pourquoi je souhaite que l'Assemblée adopte l'amendement n° 106 , qu'a présenté M. Jacob, et qu'elle rejette les autres amendements.