Je le serai, monsieur le président.
Je veux surtout mettre en avant le ras-le-bol des éleveurs. On parle de mesures de protection. Mais dans nos alpages, constitués de reliefs, de bois, de falaises, de barres rocheuses, comment les mettre en place ? C'est impossible. Beaucoup d'éleveurs soulignent aussi le gaspillage des aides, auquel le Parlement ne peut qu'être sensible. De l'argent est dépensé pour des mesures de protection inadaptées et inefficaces. De nombreux éleveurs insistent également sur le fait que des décennies de génétique bovine sont anéanties par une seule attaque. Ce sont là des éléments essentiels.
Il n'y a plus de nécessité absolue, tant du point de vue biologique que juridique, d'améliorer encore l'état de conservation des loups, ni, par conséquent, d'augmenter leur population et leurs aires de présence. Les marges de manoeuvre sont élargies : l'objectif de gestion des loups en France doit être redéfini dans ce nouveau contexte. Il doit être soumis aux principes du développement durable, lesquels prescrivent un équilibre entre les dimensions environnementales, socioculturelles et économiques : le loup en fait partie.
Dernier point : les élus des pays de Savoie et des Alpes en général ne souhaitent pas que ces dernières deviennent un sanctuaire à loups. C'est en effet l'impression que nous avons en entendant les réponses que l'on nous donne.