J'aimerais bien, monsieur le secrétaire d'État, que vous nous expliquiez pourquoi nous n'avons pas de capacité d'anticipation. L'observation de notre collègue Michel Bouvard est très significative : on n'est pas capable de fixer une date pour savoir quand on aura des locomotives électriques. Même si vous savez que, dans l'immédiat, nous n'en avons pas suffisamment, ce sera possible demain, éventuellement. Et l'on ne peut pas fixer une date pour savoir quand on va cesser d'utiliser les locomotives thermiques sur des lignes électrifiées ? Je ne comprends pas que l'on n'ait pas cette capacité d'anticipation.
Dans le même temps, on va désélectrifier des lignes, je pense en particulier à la ligne ferroviaire Millau-Neussargues. Et les régions achètent des TER destinés à rouler sur des voies qui ont besoin d'être régénérées parce qu'elles n'ont pas été entretenues.
Il y a là quelque chose que je ne comprends pas, je le répète. Je souhaiterais, monsieur le secrétaire d'État, que vous nous expliquiez comment vous pensez anticiper, et si possible en nous donnant quelques dates, parce que, autrement, tout cela n'est que du vent et l'on peut voter n'importe quoi, ça ne veut plus rien dire.