Cette désinvolture dans l'application des décisions de justice est un poison qui affaiblit depuis des années la parole de l'État. Que pouvons-nous dire à nos fonctionnaires de police ou de gendarmerie, auxquels nous demandons d'appréhender les délinquants, si les décisions rendues par la justice ne sont pas appliquées ? Que pouvons-nous dire à nos magistrats et à l'ensemble de nos fonctionnaires de justice, si le fruit de leur travail n'a aucune application concrète ?
Je saisis l'occasion qui m'est donnée pour exprimer publiquement, au nom de l'ensemble de la commission des lois, notre confiance à l'égard de tous les magistrats. Nous sommes conscients de l'extrême difficulté de leur travail au quotidien et des responsabilités qu'ils assument, et nous tenons à leur redire notre confiance pour appliquer les lois que nous votons dans cette enceinte.