Il n'est pas normal que la victime, après l'audience, soit laissée seule avec son agresseur pour être dédommagée. Nous savons tous comment cela se passe : les victimes ont peur de leur agresseur et, bien souvent, préfèrent renoncer à leur droit plutôt que d'être confrontées à lui. Ce n'est pas la justice qui triomphe, mais la peur et le découragement qui s'imposent.
C'est pour cela que j'ai créé un juge délégué aux victimes, mis en place dans tous les tribunaux de grande instance depuis le 2 janvier dernier. Il accompagnera la victime dans ses démarches et fera le lien entre le procureur de la République et le juge de l'application des peines.