Il y a aussi le chantier considérable de la réforme du marché du travail, avec des réformes d'équilibre. Monsieur Muzeau, nous ne souhaitons pas du tout stigmatiser les chômeurs, les culpabiliser et les considérer comme des fraudeurs en puissance. Nous souhaitons au contraire mettre en place un système équilibré entre les droits et les devoirs.
Dans la réforme de la formation professionnelle, il faudra parvenir à un juste équilibre entre les ressources disponibles et les besoins, à une parfaite adéquation entre les deux.
Dans la réforme du marché du travail, nous devons parvenir à un bon équilibre entre sécurité et flexibilité, entre les intérêts de tous ceux qui concourent à la vie des entreprises et au tissu économique français, les employés et les employeurs, les employeurs et les employés. Sans les uns, il n'y a pas les autres et réciproquement. (« Très bien ! » sur de nombreux bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
La fusion de l'ANPE et des ASSEDIC est le coeur de cette réforme du service public de l'emploi, et le chantier n'est pas achevé. C'est un début, et je pense à tous les salariés des ASSEDIC et à tous les agents de l'ANPE qui, à partir de la mise en oeuvre de la loi, vont au quotidien inventer la nouvelle institution, la nommer, créer la convention collective qui régira leurs rapports et, surtout, se concentrer sur l'objectif fondamental, le service qu'ils fourniront aux demandeurs d'emploi et aux entreprises.
La mise en oeuvre sera délicate, je vous l'accorde, comme toutes les fusions ou rapprochements de ce genre. C'est un effort au quotidien. Le changement, la réforme, ce sont des efforts au quotidien. Nous devons y participer pour améliorer le service public de l'emploi.