Comme le disait de grand physicien Niels Bohr, la prédiction est une chose difficile, surtout lorsqu'elle porte sur le futur... Vous prétendez que c'est un mauvais texte parce qu'il ne réussira pas ; eh bien nous, nous allons précisément veiller à ce que les équipes de la future institution se mettent au travail, car nous sommes persuadés que les conditions de la réussite de la fusion sont réunies. Nous pourrons même y veiller ensemble, mes chers collègues, d'autant que nous devons vous revoir, madame la ministre, puisque vous avez bien voulu accéder à certaines de nos demandes.
Je tiens, avant de conclure, à rappeler le débat que nous avons eu sur l'article 8 ter, à mes yeux assez emblématique : je me souviens avoir dit, hier en commission mixte paritaire, que je soutiendrai mon amendement de suppression de cet article, afin que les partenaires sociaux puissent se saisir de la difficile question du statut des démissionnaires et, s'ils n'arrivent pas à un accord, que le Parlement puisse en débattre. En effet, d'un côté comme de l'autre, il y a des profiteurs du système – nous pouvons tous en convenir – et si j'ai dit « d'un côté comme de l'autre », c'est que je n'oublie pas que le contrat de travail est aussi une relation. Or le débat sur cet article a témoigné de la capacité du Gouvernement à entendre la représentation nationale : vous l'avez démontré à plusieurs reprises, madame la ministre.
Pour avoir assisté à un enrichissement réel du texte, je salue de nouveau le travail du rapporteur et du rapporteur pour avis, qui ont bénéficié de l'écoute du Gouvernement, quoi que puissent affirmer nos collègues de l'opposition – mais ils sont dans leur rôle...