Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, je voudrais commencer cette intervention sur la constatation d'un paradoxe. Souvenez-vous, voilà un an, le candidat Sarkozy nous promettait d'être « le président de la hausse du pouvoir d'achat ». Voilà que, quelques mois après son élection, il est devenu le président de la baisse du pouvoir d'achat.
L'élaboration, dans l'urgence, de ce projet de loi dit pour le pouvoir d'achat, en réaction à une annonce télévisée du Président de la République le 29 novembre dernier, en est la démonstration.
Déjà, il y a quelques mois, le Parlement a été convoqué en session extraordinaire pour adopter la loi TEPA, censée comporter des mesures bénéfiques au pouvoir d'achat des ménages. Quel échec patent que de devoir légiférer à nouveau six mois après ! Quel aveu d'inefficacité en la matière !
M. Lefebvre, mariant au maximum le paradoxe et la manipulation des chiffres des sondages, nous a bien sûr « démontré » qu'un certain nombre de mesures sont attendues par les Français. Mais hier, le quotidien Les Échos publiait le dernier indice de conjoncture de l'INSEE : en janvier, le moral des ménages a atteint son plus bas niveau, non pas depuis un ou deux ans, mais depuis la création de cet indice, en 1987 !