Quoi qu'il en soit, l'écart entre la prévision et le chiffre réel est tel que la moindre des choses – vous me l'accorderez, mes chers collègues –serait de réaliser une étude d'impact. Après tout, elle serait peut-être satisfaisante, mais nous n'en savons strictement rien. Une telle étude est d'autant plus nécessaire que, lors de la réforme constitutionnelle, la majorité a exigé que les projets de loi soient accompagnés d'études d'impact.
Dans le scénario invraisemblable de cette session extraordinaire, nous sommes censés examiner en une journée et demie ce texte prétendument consacré au pouvoir d'achat – mais vous avez bien compris que ce sera beaucoup plus long. Compte tenu de nos conditions de travail, à la limite de l'indigne, de la cacophonie et de l'impréparation qui caractérisent l'examen de ce projet de loi, la meilleure des choses à faire serait, monsieur le secrétaire d'État aux relations avec le Parlement, de retirer ce texte et de passer à l'examen du projet de loi sur le RSA, qui est beaucoup plus sérieux que celui-ci. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)