Certes, l'amendement de M. Migaud présenterait l'avantage de renforcer la cohérence de la discussion budgétaire. Mais il prévoit que les lois de finances « fixeraient le plafond global des dépenses ». Cela signifie-t-il qu'à partir du moment où ces dépenses dépasseraient les recettes ou le plafond fixé, on ne paierait plus les pensions ou qu'on ne rembourserait plus les malades ? Ce n'est certainement pas l'intention de M. Migaud, mais son amendement conduirait à cette situation.
Je partage les préoccupations de Charles de Courson et de Gilles Carrez : notre situation budgétaire est difficile, et chacun d'entre nous doit prendre conscience que nous ne pouvons plus laisser filer les dépenses publiques ni les dépenses sociales. Cela suppose que nous analysions avec rigueur les propositions qui nous seront soumises. Comme le dit Gilles Carrez, continuer à produire de nouvelles dépenses publiques sans en diminuer ou en supprimer d'autres aggravera la situation financière de notre pays. Nous devons abandonner la culture du déficit, et l'opposition ferait bien de nous y aider en soutenant ces propositions.