Je tiens à exprimer le soutien des députés verts à l'amendement n° 362 de M. Lagarde, du moins si le sous-amendement n° 608 est adopté, faute de quoi l'amendement perdrait de son intérêt.
Tout le monde sait – M. Bayrou l'a rappelé, on l'a répété pendant la campagne présidentielle, et c'est encore plus vrai depuis qu'un certain Président de la République a été élu (Exclamations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire) – que la situation des médias en France est très inquiétante car très déséquilibrée. Le plus important, la télévision, est dominé par une dangereuse concentration des moyens financiers, alors même que la faiblesse de la presse écrite conduit à une emprise croissante des groupes industriels et financiers sur les médias. Et que dire des attaques récentes de l'UMP contre l'AFP ?
C'est pourquoi il me semble si important d'élever au rang de principe constitutionnel l'indépendance des médias vis-à-vis des pouvoirs politique et économique. J'insiste sur ce point : contrairement à ce que nous a répondu le rapporteur, il s'agit non de savoir ce que la loi permet ou ne permet pas, mais de graver ce principe dans le marbre de la Constitution.