Je défends les salariés, ceux qui se lèvent tôt, comme dirait le Président de la République - lequel au demeurant, pendant les vacances, fréquente plutôt ceux qui les exploitent ! (Vives protestations sur les bancs du groupe UMP.)
Malgré ces profits très confortables, on pouvait lire dans Les Échos du 9 septembre : « Renégociations salariales, les entreprises dans l'embarras. Pressés par les partenaires sociaux de se rasseoir à la table des négociations salariales les directeurs des ressources humaines jouent la carte de l'attentisme. Pour ceux dont les accords prévoient des clauses de revoyure, on suit l'évolution des prix avec anxiété. Pour les autres, c'est l'embarras qui prévaut parmi les directeurs des ressources humaines peu enclins à se rasseoir à la table des négociations une deuxième fois dans l'année. ».
Voilà qui augure bien mal de l'évolution des salaires et du pouvoir d'achat durant ce quatrième trimestre, alors que l'on vient d'apprendre que le pouvoir d'achat des salariés a baissé de 0,4 % entre juin 2007 et juin 2008… Que les salariés soient réduits à la portion congrue n'est pas chose nouvelle : l'INSEE a ainsi relevé que, depuis plusieurs années, les actionnaires sont privilégiés dans la répartition de la valeur ajoutée.