Nous voulons, nous, répondre à la démesure par la règle. En taxant les riches, comme vous les appelez, jusqu'à la moitié de leurs revenus nous leur demandons un effort important, mais pas dissuasif. En interdisant les stock-options et les parachutes dorés pour les entreprises aidées par l'État et en exigeant que les autres mettent en place de véritables contrôles à travers leurs comités de rémunérations, nous exigeons que les patrons prennent leurs responsabilités, pas qu'ils abandonnent nos entreprises, et surtout pas qu'ils préfèrent d'autres territoires que le nôtre.
Dans une économie ouverte où les capitaux, les contribuables et les dirigeants peuvent être amenés à travailler en tous lieux du monde et à quitter nos frontières, la politique que nous menons est la seule qui soit raisonnable, la seule qui soit rationnelle dans un souci de compétitivité de notre économie. La France, et nous nous en félicitons tous, est devenue récemment le deuxième pays d'accueil des investissements directs étrangers.