J'entends bien les arguments de Mme la secrétaire d'État et de M. le rapporteur : la question est en effet internationale ; elle est d'ailleurs débattue à la conférence de Copenhague. Mais on sait aussi que la recherche française y travaille : en Guyane, le CIRAD – Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement – a proposé, avec l'Office national des forêts, une modélisation sur une parcelle de l'INRA, via le projet SEAS – Surveillance de l'environnement amazonien par satellite –, afin de quantifier la capacité de stockage de la forêt. Une étude similaire est menée sur la capacité de captation des pâturages. Bref, il s'agit de savoir comment calculer les capacités de stockage du CO2.
Ce débat est donc international, mais il en est un autre, franco-français celui-là, que M. Bussereau a soulevé un peu plus longuement hier en évoquant une éventuelle compensation financière. La forêt occupe 90 % du territoire guyanais ; or, comme je l'ai rappelé hier, il faudra trouver un juste équilibre entre la préservation de cette forêt et la déforestation, laquelle répond aux besoins de la population. La gestion de la forêt considérée comme puits de carbone mérite elle aussi une compensation. Tel est l'esprit de mon amendement, qui, s'il ne vise pas à quémander, rappelle que la forêt est une ressource naturelle que la Guyane doit valoriser.