Bien volontiers.
Ces deux amendements sont, eux aussi, inspirés de l'excellente étude de Martial Saddier, qui comporte des préconisations très précises pour la filière apiculture. Cependant, un élément nouveau est intervenu depuis la publication du travail de notre collègue : Bernard Chevassus-au-Louis, ancien président du Muséum national d'histoire naturelle, a déposé un rapport sur l'approche économique de la biodiversité, dans lequel il développe des conclusions passionnantes.
Mme la secrétaire d'État a d'ailleurs souligné l'apport économique des abeilles. Il faut savoir qu'une abeille rapporte trois cent cinquante fois plus par son travail en faveur de la biodiversité qu'en produisant du miel. C'est une perspective entièrement nouvelle, car on ne pouvait pas deviner, il y a seulement quelques années, la valeur de ce que certaines espèces apportent à la nature.
Au fond, ces amendements visent à faire prendre conscience de ce que représente la pollinisation par les abeilles – je crois qu'il faudrait aller plus loin encore dans l'évaluation économique – et à tenir compte de la nécessité absolue de préserver la filière apicole. Il faudra lui apporter une aide spécifique au regard du service rendu à la nature et à la biodiversité si le seul revenu de la vente du miel ne suffit pas.