Il est clair que la majorité et le Gouvernement veulent adopter cet article dans la version du Sénat et que mon amendement ne sera donc pas retenu. Toutefois, j'appelle leur attention sur la nécessité de promouvoir la notion de proximité en matière de consommation de produits alimentaires.
Je propose en effet d'édicter une taxe sur le transport de ces produits « et notamment des denrées périssables, prenant en compte les distances kilométriques, la saisonnalité, et la substituabilité des productions transportées par des productions locales ».
Je sais très bien que l'on peut m'opposer de nombreux arguments, invoquer, par exemple, la « concurrence libre et non faussée ». Je reste toutefois persuadé que, sur ce sujet, il faudra en venir à prendre des mesures législatives et réglementaires beaucoup plus contraignantes qu'aujourd'hui.
Cela permettra également d'aborder de front le problème des centrales d'achat. Comment est-il possible qu'un fromage fabriqué dans le Forez – le cas est réel, il s'agissait d'une briquette de chèvre bien crémeuse, absolument exceptionnelle (Sourires) – par une laiterie du département de la Loire, à deux pas du territoire dont je suis l'élu, soit acheté par une centrale d'achat pour partir sur Paris et revenir pour être distribué dans les supermarchés ?
Un jour ou l'autre, il faudra bien régler ce problème en adoptant une réglementation beaucoup plus stricte. Quoi qu'il en soit, je suis prêt à retirer l'amendement.
(L'amendement n° 490 est retiré.)