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Intervention de Yves Cochet

Réunion du 11 juin 2009 à 15h00
Grenelle de l'environnement — Article 16, amendement 267

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Cochet :

Pourquoi pas ? Cela n'ennuie personne.

Mais j'observe que c'est toujours l'esprit colbertiste, jacobin, napoléonien, pour ne pas dire parisien, qui règne : on veut tout centraliser. L'Île-de-France a beaucoup plus de richesses que son territoire ne peut en supporter mais son empreinte écologique est considérable, elle ne peut pas vivre que sur les ressources de son propre territoire, elle est obligée d'importer des richesses considérables provenant non seulement des autres régions françaises mais également de tous les pays du monde. Ce n'est pas comme cela qu'on assurera un bon développement durable.

J'en viens à mon amendement. En matière d'énergies renouvelables, il faut penser à la décentralisation. Quel est le maillage le plus fin ? La maison, l'appartement, le quartier, le village, le champ, la commune. On ne va pas refaire des centrales, qui sont beaucoup plus sensibles aux aléas climatiques. Un amendement nous sera proposé tout à l'heure qui propose que les éoliennes de moins de 36 kilowatts de puissance ne puissent pas échapper au schéma régional. C'est dommage parce que, du coup, les particuliers, les copropriétaires d'un immeuble ou un quartier ne pourront pas installer de petites éoliennes. Les antennes de télévision n'ont jamais choqué personne, alors que les râteaux sur les toits sont parfois assez affreux. Les petites éoliennes se développent d'ailleurs en Grande-Bretagne, mais nous, nous les interdirions en France, à cause de notre esprit centralisateur.

Je plaide pour une vision décentralisée de ce modèle de production et de consommation énergétiques. Vous n'arriverez pas, avec les énergies renouvelables, à faire comme avec les fossiles ou le nucléaire. Non seulement il faut procéder à un changement de technologies et de sources d'énergie, mais il faut également penser à un autre aménagement du territoire. Si on ne le fait pas à l'échelon le plus petit du territoire, on n'y arrivera pas.

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