L'amendement du Sénat remet bel et bien en cause l'engagement n° 129 du Grenelle, pourtant très clair. Par ailleurs, puisqu'il s'agit d'arbres fruitiers, la mesure n'est pas seulement environnementale, mais sanitaire. En cette saison, où l'on mange beaucoup de fruits, le fait qu'ils ne soient pas exempts de pesticides n'est pas sans conséquences sur notre santé.
On trouve des cerises bio, des poires bio, des pommes bio, des pêches bio, que sais-je encore ? Toutes ces cultures sont donc possibles.
Notre objectif n'est évidemment pas de fragiliser les cultures d'arbres fruitiers ; nous voulons seulement réduire l'utilisation, souvent excessive, des produits phytosanitaires. Allez donc voir ce qui se passe dans le Vaucluse ! Ce n'est pas meilleur ; c'est même quelquefois moins bon, et en plus cela peut mettre en danger notre santé. Les consommateurs français ne l'accepteront pas !
Le Grenelle de l'environnement porte aussi sur la santé environnementale. Je regrette que, du fait de cette disposition qui a été introduite au Sénat par un amendement de M. Soulage, nous assistions, une fois de plus, à une régression.